Broder un tissu à rayures – Broder la page d’un cahier d’écolier
Dans mon article précédent, je vous ai parlé de l’histoire des rayures. Pour compléter ce pan théorique, nous allons à présent aborder un aspect plus pratique : comment broder un tissu à rayures ? Cet article (non-exhaustif) sera progressivement enrichi.
En couture comme en broderie traditionnelle, le tissu à rayures est apparenté au thème marin, mais aussi aux linges anciens (sans oublier les dentelles et monogrammes). Ces tissus sont souvent associés à la toile de Jouy ou encore aux tissus fleuris.
Comment utiliser les tissus à rayures en broderie d’embellissement ?
1. Le tissu de fond :
Ce qui vient immédiatement à l’esprit, c’est d’utiliser le tissu à rayures comme tissu de fond. Cette utilisation, très simple, permet de mettre en valeur l’élément posé dessus. On pourra ainsi poser un autre tissu (rayé) mais aussi une image à broder, de la dentelle, etc. pour planter le décor.
Un tissu à rayures verticales pourra être mis en valeur en ajoutant une image à broder (personnage, thème de Noël…) qui cassera leur verticalité.
En patchwork traditionnel, les rayures ne supportent aucune approximation. C’est pourquoi il est souvent déconseillé de travailler avec ces tissus lorsque l’on débute. Ou alors, il faut les « malmener » délibérément.
Mais les bandes s’invitent aussi dans vos quilts pour en augmenter la taille. Pour l’encadrement aussi : n’hésitez pas à ajouter une broderie de ramages, par exemple.
2. Les branchages / les fagots :
Troncs d’arbres, fagots et branchages sont particulièrement réalistes lorsqu’ils sont confectionnés à partir de tissus rayés, dans des coloris marrons ou noirs (donc, foncés). Vous vous souvenez peut-être de la maison de la Trousse à couture de Léa Stansal ? Le tissu principal utilisé était un tissu à rayures. Celui-ci figurait des planches imitant parfaitement les troncs d’arbre mais pouvait aussi faire office de toits de maison ou de tout ce qui représente du bois.
Autre exemple : « Le panier d’osier » de Léa, extrait des Boîtes à Histoires (pp.140-143)
Astuce : Ajouter un quilting pour donner du réalisme et du volume au tissu !
Les branchages brodés.
La rayure verticale se prête en effet à la broderie de branchages : il donne une ligne directrice et permet aussi de centrer plus facilement le motif. Vous pouvez broder les tiges au point de tige ou, si vous avez une certaine longueur à broder (je pense notamment aux bordures des quilts), recourir au point de Boulogne (qui permet de couvrir rapidement une longue surface).
Le tissu à rayures s’accorde à merveille à la répétition de motifs (cf. le sac yo-yo du même ouvrage). L’ « enguirlandage » lui est particulièrement propice !
Les rayures horizontales, larges, servent davantage de ligne de démarcation (figurant le ciel et la terre, par exemple).
N’hésitez pas ensuite à utiliser vos jolis fils fantaisie pour broder vos branchages en les agrémentant de quelques roses (araignée, accordéon, au ruban) ou de quelques brins de mimosa (au point de nœud) ou encore de quelques œillets !
Bien sûr, il vous est toujours possible de garder des chutes ou des morceaux de vos tissus à rayures pour les insérer, tel un souvenir, dans un carnet brodé thématique (un carnet consacré au bois, par exemple).
3. Exemple de broderie d’embellissement :
Pour illustrer cet article, voici la customisation d’une veste en velours idoine, pour la maîtresse que je suis…
Les rayures ne pouvaient qu’être des lignes de cahier d’écolier…
J’ai ajouté au tissu à rayures un morceau de broderie que j’ai prolongé à l’identique dans un premier temps avec mes précieux fils fleurs (de DMC). Puis, la broderie a débordé sur l’ensemble de ma veste…
Bonne broderie d’embellissement à vous !
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