Broderie d'embellissementquels fils choisir en broderie créative

Régulièrement, on me demande quels fils utiliser en broderie d’embellissement. Je vais donc essayer de répondre à cette question à travers une série de 3 articles.

La broderie d’embellissement met à l’honneur des fils de tout horizon. Qu’ils soient neufs ou de récupération, naturels ou synthétiques, classiques ou fantaisie, les fils sont au cœur des broderies.

Mais quels fils utiliser en broderie d’embellissement ?

Dans cet article, je vous propose d’essayer de mieux connaître les fils (leur composition, leur structure, leur qualité, etc.) mais sans toutefois entrer dans des détails techniques, afin de les utiliser avantageusement dans vos broderies.

Vous trouverez dans un prochain article une ébauche de catégorisation de fils avec une description sommaire (ainsi, je ne parlerai pas de la composition exacte de chaque fil). Les nouveautés en fils (et surtout en fils fantaisie) sont nombreuses et toujours plus originales. Qui aurait imaginé broder un jour avec une fibre minérale ? Il n’est donc pas exclu que de nouvelles catégories de fils apparaissent au fil du temps.

Alors pourquoi, me demanderez-vous, proposer une telle classification ?

Les matières aujourd’hui disponibles sont nombreuses et parfois même imprévisibles. Connaître le type de fil utilisé peut ainsi s’avérer très utile. Qui n’a jamais connu de broderie gâchée parce qu’un fil avait déteint au lavage ? De fait, selon la finalité de vos ouvrages (destinés à être lavés régulièrement ou au contraire préservés comme peut l’être un tableau, etc.), vous n’allez pas employer le même type de fil.

Savoir quels fils utiliser en broderie d’embellissement peut non seulement nous donner des idées quant à leurs utilisations mais aussi comprendre comment le fil réagit. Et ainsi, nous saurons ce qu’il convient ou non de faire selon le type de fil employé.

Pour rappel, je partage, pour chaque fil vendu sur la boutique, une photographie présentant les effets du fil en question selon les points de broderie utilisés.

Ainsi, dans cet article, nous tenterons dans un premier temps de comprendre ce qu’est un fil. Ensuite, nous aborderons sa composition et enfin sa structure.

Puis, dans un deuxième article, nous aborderons des fils classiques, utilisés habituellement en broderie traditionnelle mais aussi en broderie d’embellissement.

Le fil, quelques généralités

Qu’est-ce qu’un fil ?

Attention, cette partie est un peu technique mais elle est loin d’être exhaustive. Ainsi, pour cet article, j’ai généralement choisi les exemples parlants en broderie : à savoir les matières que nous pourrions être amenés à broder.

Si cet aspect technique ne vous intéresse guère, je vous invite à vous rendre directement au paragraphe « Ce qui nous intéresse particulièrement en broderie » !

Une définition commune présente le fil comme étant un assemblage de fibres ou de filaments.

Les fibres et les filaments peuvent être traités (apprêts, teinture,…) mais aussi assemblés, tordus, collés, filés, etc. Toutes ces opérations modifient grandement le fil.

On retiendra sommairement que la fibre correspond à la matière initiale (pensez par exemple aux fleurs de coton) tandis que le filament constitue davantage une fibre faite d’un seul tenant (donc de grande longueur et continue).

Les fibres sont :

* soit naturelles (et comprennent les fibres végétales : chanvre, coton, lin, raphia ; les fibres animales tels que les poils : alpaga, mohair, cachemire, laine de mouton ou les sécrétions : fils d’araignée et soies, ainsi que les fibres minérales : acier, or, argent,…)

* soit inorganiques (amiante, verre, métaux…)

* soit chimiques. Dans les fibres chimiques, on retrouve les fibres artificielles (les matières naturelles traitées chimiquement comme la cellulose, la viscose : et donc la rayonne) mais aussi les fibres synthétiques (obtenues par traitements chimiques).

La composition d’un fil : simple, multi-filament, filé…

Le fil tel que nous l’utilisons généralement peut être simple (mono-filament : un seul filament), composé de plusieurs filaments (appelé alors multi-filaments) ou encore filé (composé de fibres maintenues par des torsions). Parfois, on peut également recourir au trait (fil métallique) ou encore à une lame (morceau de textile découpé).

Les spécialistes me pardonneront les raccourcis !

La structure du fil :

Vous entendrez souvent parler de fils dits simples, retors, câblés, assemblés, texturés, guipés ou de fils fantaisie.

Comment les différencier ? Et surtout, comment savoir quels fils utiliser en broderie d’embellissement ?

Sans entrer dans les détails techniques, retenons uniquement ce qui peut nous aider dans notre connaissance du fil.

Un fil retors est un fil ayant subi une seule torsion et qui s’avère donc facile à « détordre ». De fait, c’est un fil de moins bonne qualité.

Le fil câblé a, quant à lui, subi plusieurs torsions. C’est le fil que nous utilisons allégrement !

Le fil texturé présente un aspect gonflé, pelucheux ou encore frisotté. Attention : c’est un fil qui garde la mémoire de sa forme. Ainsi, si vous le modifiez, ce ne sera que momentanément !

Le fil guipé est un fil composé d’une âme (fil central) et d’un autre fil qui vient ajouter un effet (un fil zigzaguant, par exemple). Le plus souvent, le second fil est attaché à l’âme (comme les fils avec les petits drapeaux : le Fil Hydrangea, par exemple). L’âme est généralement blanche ou noire.

Les fils fantaisie étant les fils les plus utilisés en broderie d’embellissement, nous y consacrerons un chapitre entier.

Voilà pour les gros mots…

Ce qui nous intéresse particulièrement en broderie :

Voici les points qui me semblent être particulièrement intéressants à retenir pour nous, les brodeuses d’embellissement.

Ce qu’il nous faut comprendre et retenir, c’est que la qualité du fil change non seulement selon le nombre de brins, mais aussi suivant sa longueur ou sa grosseur. Ainsi, un fil composé de plusieurs fibres ne pourra pas être aussi solide qu’un fil fait d’un seul tenant.

Une aiguillée de fil classique mesure 40 cm. environ. Toutefois, pour les matières fragiles (je pense notamment aux fils métalliques mais aussi à la chenille), il convient de prendre des aiguillées plus courtes (25 -30 cm).

Les indications d’un fil acheté en commerce nous présentent la composition de ce dernier (s’il s’agit d’un coton, d’un fil 100% viscose, etc.) Sur votre bobine, vous trouverez également un numéro correspondant au code couleur de la marque. Il peut être utile de noter les références de vos fils favoris 😉 Enfin, son épaisseur est indiquée par un numéro.

* Plus le numéro du fil est élevé, plus le fil est fin.

Ainsi, un fil n°5 est beaucoup plus gros qu’un fil n°30.

Attention, notons cependant que la « matière » du fil influe également sur sa grosseur. Un fil de coton n°x n’a pas la même épaisseur qu’un fil polyester n°x !

A la semaine prochaine pour la suite de cet article !

En attendant, visitez la boutique en ligne pour y découvrir de nombreux fils fantaisie !

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